Dans 2 mois sortira en salles Oppenheimer, la dernière œuvre de Christopher Nolan dans laquelle sera racontée l'histoire du Manhattan Project, qui a conduit les États-Unis à créer le premier bombe atomique. Et si je vous en parle, c'est justement parce qu'à ces heures-là le PDG de OpenAI, Sam Altman, s'est adressé au Congrès américain et a comparé l'impact del'intelligence artificielle à ce que des inventions comme celle de Julius Robert Oppenheimer ont eu sur le cours de l'histoire.
OpenAI explique comment l'intelligence artificielle va changer l'humanité, pour le meilleur ou pour le pire
Il n'y a pas si longtemps, la Maison Blanche a organisé une réunion avec des PDG clés du paysage Big Tech pour parler du sujet et de la nécessité de créer des lois qui réglementent les technologies d'IA. Parmi ceux-ci figurait également Sam Altman qui, bien qu'il soit le créateur de l'une des entreprises qui a le plus déstabilisé le monde de la technologie et au-delà, a souvent eu un regard critique sur son propre secteur. Et ces dernières heures, lors d'une audition au Congrès américain, M. Altman a relancé le débat autour de la volonté de réguler plus sévèrement le marché de l'IA. Selon le fondateur d'OpenAI, vous devez créer une organisation internationale quant aux armes nucléaires comme l'actuelle Agence internationale de l'énergie atomique, qui fixe donc à l'échelle mondiale les limites à ne pas dépasser et les sanctions relatives. De tous les pays concernés, l'Europe avance déjà avec ses propres Loi sur l'IA, mais pour que ces lois soient efficaces, une coopération mondiale plutôt que continentale est nécessaire.
Pour Sam Altman, il faut «faciliter une réglementation qui équilibre l'incitation à la sécurité tout en veillant à ce que les gens puissent accéder aux avantages de la technologie. Pour lui, le gouvernement américain devrait envisager de exigences en matière de licence ou d'enregistrement pour créer des modèles d'IA, pour qu'il y ait plus de responsabilité de la part de leurs créateurs. Gary Marcus, professeur à l'université de New York, y voit plus négativement, qui à l'audience a parlé de ces technologies comme «taureaux dans un magasin porcelaine", c'est-à-dire des machines difficiles à contrôler, même en ce qui concerne la sécurité et la confidentialité des utilisateurs.
Parmi les préoccupations de Sam Altman figure avant tout la création de désinformation, qui avec ces nouveaux outils d'intelligence artificielle générative (dont son ChatGPT et DALL-E) sera encore plus facile à créer et à diffuser sur les réseaux sociaux : "c'est une de mes plus grandes craintes, la capacité de ces modèles à manipuler, persuader, fournir une sorte de désinformation interactive individuelle“. Aussi parce qu'en 2024 il y aura des élections présidentielles aux USA, et OpenAI va dans ce sens en interdisant l'utilisation de ChatGPT à des fins politiques (dont l'efficacité reste à voir).
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